Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 18/10/2022
Saly Portudal (Mbour), 18 oct (APS) – Le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Alassane Mbengue, a soutenu mardi à Saly Portudal que 45% des décès au Sénégal étaient causés par les maladies non transmissibles (MNT). « Ce sont des maladies qui, chaque année, causent énormément de décès plus que le paludisme, la tuberculose et le VIH/ Sida réunis. Selon le dernier rapport de l’OMS publié en 2022, les MNT sont responsables de 71% de décès dans le monde et 45% de décès au Sénégal », a-t-il dit.
Alassane Mbengue présidait la cérémonie d’ouverture d’une réunion régionale des membres du personnel de l’OMS chargé de la lutte contre les maladies non transmissibles. Cette rencontre de trois jours regroupe les responsables des 47 pays membres de la zone Afro de l’organisation mondiale de la santé, des experts de Genève et des partenaires qui accompagnent la lutte contre les maladies non transmissibles. Selon M. Mbengue, « quatre MNT majeures à savoir le cancer, le diabète, les cardio-vasculaires, les affections respiratoires chroniques sont à l’origine de 18% de la mortalité prématurée c’est à dire celle qui intervient entre 30 et 70 ans ».
Le Secrétaire général du ministère de la Santé a indiqué que ces maladies engendrent de nombreux facteurs handicapants et également des pertes économiques importantes. « En 2015, le Sénégal a réalisé son enquête STEPS et les prévalences importantes ont été retrouvées avec notamment plus de 29% de nos compatriotes qui ont hypertendus », a-t-il rappelé. S’y ajoutent que « 3,4% qui sont diabétiques, 22% qui sont en surpoids et 66% de cette population ne pratiquaient une activité physique régulière », a relevé M. Mbengue.
Le Sénégal compte mener sa deuxième enquête STEPS en 2023 en comptant sur le soutien de l’Organisation mondiale de la santé, a annoncé Alassane Mbengue. Il est d’avis que si « des mesures urgentes » ne sont pas prises « les maladies non transmissibles pourront constituer un plus gros frein à l’émergence de nos pays ». Pour éviter ces maladies, il faut adopter un comportement sain. Les pays doivent aussi mettre en place « des stratégies ». Les Etats membres doivent avoir « des politiques et des plans efficaces en vue de préserver la vie de nos concitoyens et de les sauver contre le diabète, les cancers, les maladies chroniques », a estimé le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
FD/OID/AKS