SUD QUOTIDIEN: le 09/11/2022
Pour un montant de 130 millions de dollars, le projet Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et des adolescents (Ismea) fait son petit bonhomme de chemin dans les régions de Kédougou, Kolda, Tambacounda, Kaffrine, Sédhiou et Ziguinchor. Mis en place depuis 2019 pour cinq ans, le projet a vu ses acteurs passer hier, mardi 8 novembre à la revue à mi-parcours des activités déroulées avec une marge de satisfaction qui tourne autour de 41% pour une finalité de plus de 80%.
Financé par la Banque mondiale, le projet Ismea contribue à améliorer la disponibilité des services de santé reproductive et de la nutrition de qualité, de promouvoir la santé des adolescents, de l’autonomisation des femmes mais aussi de soutenir les réformes visant à renforcer les programmes, l’équité et la durabilité des financements dans les secteurs de la santé. « Ce projet est déroulé dans les zones où les indicateurs pour l’amélioration de la santé étaient préoccupants » a laissé entendre le coordonnateur dudit projet le Dr Oumar Sarr. Ces régions concernent Kédougou, Tambacounda, Kaffrine, Sédhiou et Ziguinchor, et a démarré depuis 2019.
Hier, mardi, les acteurs de la mise en œuvre dudit projet ont observé une pause, le temps de passer à la revue à mi-parcours du projet Ismea qui doit prendre fin en 2024. Pour Dr Mbaye Thiam, consultant sur ledit projet, Ismea est une réponse adaptée aux inégalités de résultats en matière de santé maternelle, reproductive et infantile. Toutefois dans cette prise en charge, le volet nutrition a été le plus remarquable avec des performances rassurantes, selon le consultant Dr Thiam. Toutefois, selon ce dernier, la fréquentation dans les services de santé a connu un grand élan. « Cet indicateur a révélé une excellente performance. En effet, sur une cible attendue de 25% en 2021, plus de 78% des patients utilisent les services de santé bénéficiant de l’assurance maladie communautaire », a indiqué le consultant.
Toutefois, pour l’achèvement de la consultation prénatale, des variables ont été notées. Ainsi l’analyse des variations annuelles de cet indicateur a laissé ressortir selon les acteurs une contre-performance mitigée. En effet, il passe de 66% en 2019 à 42% en 2020 avec une variation de 35% avant d’augmenter jusqu’à 61% en 2021 avec une variation positive de 45,7% entre 2020 et 2021. « Si les efforts fournis en 2021 pour cet indicateur sont maintenus, le gap qui permettrait d’atteindre la cible attendue de 81% en 2024 pourrait aisément être résorbé » a souligné le Dr Mbaye Thiam. Revenant sur les obstacles de ces contre-performances, l’exposé du Dr Thiam a fait ressortir un problème de formation et de coordination. Toutefois, il a fait le plaidoyer pour que les bénéficiaires qui sont les médecins-chefs de districts soient des bénéficiaires directs et non secondaires afin de rattraper les gaps.
Denise ZAROUR MEDANG