Le quotidien – Sénégal
Plus de 4 160 ménages et 257 structures de santé des régions de Tambacounda, Sédhiou, Kédougou et Ziguinchor vont faire l’objet d’une étude à partir du 23 février prochain, pour 3 mois. C’est dans le cadre de l’Enquête de Base sur le Financement Basé sur les Résultats (EBFBR) qui vise à recueillir les données relatives aux indicateurs de base, pour rationnaliser les interventions.
Cette enquête dont la réalisation a été confiée au Consortium Institut de population, Développement et santé de la reproduction / Centre d’études et de recherches appliquées en Sciences sociales, intervient dans un contexte où, malgré d’importants investissements consentis et une certaine amélioration, les questions de santé maternelle et infantile demeurent encore une préoccupation majeure. De même, le niveau de performance du système de santé n’est pas encore à la hauteur de ces investissements.
Il s’agira donc pour Dr Samuel Nouetagni, l’un des formateurs des 74 collecteurs de données déjà sélectionnés, d’user d’une approche quantitative portant sur une collecte auprès des ménages et aussi des établissements de santé ou point de prestations. Mais également d’user d’une approche qualitative abordant l’observation directe et l’autopsie verbale des décès infantiles. Dans les établissements de santé, les agents et les usagers vont être jaugés sur par exemple : les moyens humains et techniques disponibles, les ressources financières mobilisées, les dépenses effectuées ou encore les modes de gestion et de gouvernance. Même une visite surprise sera effectuée dans les structures ciblées pour mesurer le degré d’absentéisme du personnel.
Au regard des sommes dépensées dans le secteur de la santé et les maigres résultats enregistrés, il était crucial de trouver des voies et moyens afin d’améliorer le plateau technique et d’accroître la motivation et les performances des agents de santé. C’est ainsi que pour rappel, le gouvernement a introduit le Financement basé sur les résultats (Fbr) dans son système de santé. Une approche qui vise à lier les incitations / primes versées aux prestataires de service de santé avec le bien-être des patients en offrant des incitations financières en vue d’une meilleure utilisation et d’une amélioration de la qualité des indicateurs de soins spécifiques.
En 2012, un premier programme pilote de financement basé sur les résultats a été lancé à kolda et à Kaffrine en collaboration avec l’Usaid à travers Abt Associates. Deux ans plus tard, la Banque mondiale a assisté le ministère de la Santé dans l’extension du programme pilote dans les quatre régions citées plus haut.
Aly FALL